Peugeot
203 C
berline de 1958

Le modèle qui vous est proposé

  Cette 203 de 1958 est exceptionnelle. Elle a connu trois propriétaires avant nous. Le dernier l'avait depuis 1977... soit 38 ans... ce qui en fait une valeur sûre ! Amoureux et collectionneur de 203 depuis ses 18 ans, mais aussi d'avions, l'ancien propriétaire a notamment une 203 découvrable, et est en train de restaurer un rare cabriolet 203 !

Ce modèle, fleuron de Peugeot des années 50, a toujours roulé depuis 1958, sans jamais s'arrêter ! Pas de problèmes donc, trop bien connus, dûs à un long stockage dans une sombre grange humide... Elle a toujours été entretenue. Seuls la peinture et la sellerie ont été refaits dans les années 90, à " l'époque où on savait encore travailler " nous disait le vendeur.

Pas de risque de panne dûe à une pièce défectueuse de refabrication actuelle. Nous l'avons ramenée par la route, de Nancy à Angers, en une après-midi, soit 650 km ... Elle voulait continuer ! Il faut dire qu'en 2008, elle partait faire un rallye en Croatie... ça lui a donné des ailes ...

photos / Vidéo

 

 

Coffre

 Le coffre a été voulu spacieux pour la 203, voulant concurrencer notamment la Citroën Traction Avant qui n'est pas réputée pour la place dédiée au bagages. Avec pas loin d'un demi mètre cube, il est donc logeable, et équipé de deux rangements, celui du dessous étant consacré à la roue de secours. 

Conseils de conduite

 
La conduite de la 203 est un régal. Elle est légère, confortable et très souple. Peugeot a bien réussi son pari au sortir de la guerre, et le succès, mérité pour une voiture fiable, robuste et bien construite, a été au rendez-vous! 

Mettez le contact, tirer le starter si elle est froide, appuyez sur le démarreur... Elle est partie! 

La boîte de vitesse, qui équipe la 203 depuis 1955 est de type C2. Elle est beaucoup plus souple et fiable que celle des premiers modèles. La 1ère y est synchronisée, sur le papier... Pourtant, il vaut mieux s'arrêter en seconde pour repasser la première; ou la passer en roulant, mais très doucement, pour éviter qu'elle ne craque.
Le levier de vitesse est sur le volant, comme sur les Peugeot 403. Un petit temps d'adaptation est nécessaire, avant de savoir où est la bonne vitesse. Mais ce réflexe s'acquiert très vite !

Le freinage est très bon, pour une voiture ancienne avec freins hydrauliques à tambour. Il ne faut pourtant pas omettre d'anticiper tous faits et gestes. Elle a une conception de plusieurs dizaines d'années...

Sa vitesse de croisière se situe à 90-100 km/h, ce qui est amplement suffisant sur le réseau secondaire, mais elle est prévue pour atteindre 120 km/h.

Avec une moyenne de 8 litres au 100 km, et un réservoir de 50 litres, l’automobile peut rouler plus de 500 km avec un plein.

Elle pèse aux environs d'1T. La direction à crémaillère, bien que très précise en roulant, n'est pas assistée, et donc plus lourde à l'arrêt. En se garant, il faut garder à l’esprit la façon dont on va repartir, et penser également à sécuriser la voiture pour éviter les coups de portières, griffures, etc.

Pour garder la voiture des malveillants, il faut toujours fermer les portes à clefs... Nous vous conseillons de garder sur vous les objets de valeur.

 

Accessoires indispensables

 
Bien entendu, une paire de lunettes de soleil... Et pourquoi pas une jolie paire de gants, lorsqu'à la nuit tombée, il fait plus frais?

Historique de la peugeot 203

 

   Devant l’état de destruction catastrophique de l’industrie automobile française au lendemain de la seconde guerre mondiale, l’État veut rationnaliser la production d’avant-guerre pour redresser l’économie. Persuadés que le mal est antérieur, et que la guerre n’a fait que l’accroître, les pouvoirs publics décident de diminuer le nombre de constructeurs de l’hexagone, en planifiant. En effet, riche de vingt-deux fabricants de voitures particulières, et vingt-huit constructeurs de camions en 1939, la France est considérée par ses dirigeants comme ayant une trop grande concurrence interne.

Le Plan Pons dirige Peugeot vers le milieu-de-gamme

   Dès 1945, un « plan quinquennal de l’automobile », ou Plan Pons, est instauré, du nom du directeur adjoint des industries mécaniques et électriques au ministère de la Production Industrielle. Ce plan, repris ensuite dans le Plan Monnet, vise à sectoriser et regrouper les industriels en différentes catégories. Il touche autant les camions que les automobiles de tourisme. Pour ces dernières, chaque marque est limitée à un ou deux créneaux commerciaux précis.

Ainsi, les voitures de luxe, telles que Delahaye, Delage, Hotchkiss, Talbot, etc. sont destinées à l’exportation. Simca et Panhard doivent s’associer pour les petites populaires, Citroën garde le « haut-de-gamme » avec la Traction (11 et 15 chevaux fiscaux). Renault est destiné, avec Peugeot, au milieu-de-gamme, mais réussi le tour de force d’imposer sa 4CV (1947) dans le Plan, conquérant ainsi le segment des petites populaires. Les trois grands constructeurs actuels se retrouvent alors sectorisés, avec Peugeot quasiment seul maître du milieu de gamme (6-8 chevaux fiscaux). C’est de là que naîtra la 203.

Contexte de l'arrivée de la 203 dans la firme Peugeot

Dès 1942, le constructeur franc-comtois est placé sous contrôle d’un commissaire allemand, et doit cesser toute production de voitures. L’usine de Sochaux souffre beaucoup de la guerre : entre pillages par l’occupant, sabotages par ses propres ouvriers pour résister aux allemands, et bombardements alliés, il n’en reste plus grand chose...

S’appuyant sur sa 202 qui s’arrête en 1940, et reprend en 1945, Peugeot prépare sa riposte avec la 203, sont nouveau lion rugissant. La firme récupère à son tour des machines dans les usines allemandes, et achemine de l’outillage moderne des États-Unis.

Présentation et caractéristiques de la 203

La 203 est dévoilée au salon de l’automobile de Paris en 1947. Sa véritable présentation et sa sortie se feront en 1948.

La mode est alors américaine, pays libérateur, et l’industrie automobile n’échappe pas à cette règle, dont elle avait déjà tendance avant la guerre ! Le design de la 203, ses lignes discrètes et élégantes, sa poupe de type « fast back » sont largement inspirés des Ford ou Lincoln de l’époque, et en particulier des Cadillac Sedanette (Séries 61 et 62) des années 40, produites par General-Motors.

Désirant précédemment se lancer dans le haut-de-gamme, la firme de Sochaux mise sur la sécurité, la qualité le confort et la robustesse, que nombre de constructeurs lui envieront par la suite.

Une voiture au dessus des standards de l’époque

La 203 est dotée de suspensions confortables, et d’un intérieur spacieux de très bonne facture, ce qui expliquera en partie son succès. Son coffre a été étudié pour être plus logeable que la Traction, véritable concurrente française du modèle.

Le freinage et la tenue de route sont particulièrement soignés, dépassant alors les standards de la concurrence. Il faut dire que cette voiture n’est pas dénuée d’innovations techniques, inédites pour la marque, entre autres : structure monocoque qui participe à la rigidité du châssis, influent sur le comportement routier ; une direction précise à crémaillère…

Le moteur à quatre cylindres et soupapes en tête de 1290cc est tout neuf. Il est équipé d’une culasse hémisphérique en Alpax, alliage léger d’aluminium et de silicium. Avec ses 42ch, il est réputé pour sa fiabilité et sa robustesse.

Peugeot y associe une boîte à quatre rapports, dont la dernière est surmultipliée, permettant ainsi de rouler jusqu’à 115 km/h, tout en réduisant la consommation, et l’usure du moteur. Il est exploité très en dessous de ses capacités dans les modèles classiques, c’est pourquoi il n’était pas rare de le voir modifié, avec un compresseur notamment. Le célèbre concessionnaire du quinzième arrondissement parisien, Darl’Mat, qui s’occupe du potentiel sportif du moteur, pousse la 203 à 50 ch dans une série spéciale, puis 60 et 80 ch. Constantin, fabricant de compresseurs, la poussera jusque 90 ch, soit plus du double de sa puissance originelle !

 

Évolutions du modèle

Ce modèle unique de Peugeot jusqu’en 1955, sera décliné en de nombreuses versions :

-       Berline luxe (toit ouvrant, chauffage)

-       Berline affaires

-       Découvrable (1950 – 1954)

-       Cabriolet (1952 – 1956)

-       Coupé (1952 – 1954)

-       Familiale (break, jusqu’en 1956)

-       Utilitaire (camionnette, fourgonnette, bâchée, ambulance, plateau…)

Cela sans compter les fabrications maisons telles que celles de Darl’Mat, Constantin, Eugène Martin…

Dès 1953, le moteur est revu, et passe de 42 à 45 chevaux, qui lui permettent d’atteindre 120 km/h. Étant le véritable point faible du modèle, la boîte de vitesse est remplacée en 1955 (boîte C2). Elle a maintenant tous les rapports synchronisés.

Remplacement et fin discrète, après 12 ans d'une brillante existence

Dès 1955, la 403 est annoncée, ce qui met directement la valeureuse 203 en retrait.

La production s’arrête en 1960, avec pas moins de 685 828 unités produites.

La 203 aura permis de redresser Peugeot, et de lui donner une image de modernité et de fiabilité qui fidélisera la clientèle à travers le monde. Elle garde encore de nos jours un grand « capital sympathie » , et l’image d’une icône de l’automobile française des années 50.

PalmarÈs

La 203 s'illustre de plusieurs victoires et exploits, qui viennent affirmer ses qualités routières et de solidité.

• 1950 : Victoire au Liège-Rome-Liège
• 1950 : Raid Paris - Le Cap (Afrique du Sud) en 17 jours,
• 1951 : Lauréate de la Coupe des Dames du rallye Monte-Carlo,
• 1952 : Victoire au rallye de Yougoslavie
• 1952 : Victoire au Rallye des Mille Lacs (Finlande)
• 1953 : Tour d'Australie (Redex Round Australia)
• 1954 : Victoire de classe du Rallye Safari
• 1955 : Liège-Rome-Liège
• etc.

Filmographie

• Je l'ai été trois fois, 1952, avec Louis de Funès, Bernard Blier, Sacha Guitry
• Gas-oil, de Gilles Grangier, 1955, avec Jean Gabin, Jeanne Moreau
• Le rouge est mis, de, 1957, avec Jean Gabin, Annie Girardot, Lino Ventura 
• 125, rue Montmartre, de Gilles Grangier, 1959 avec Lino Ventura, Andrea Parisy.
• Zazie dans le métro, de Louis Malle, 1960, avec Philippe Noiret
• Auguste, de Pierre Chevalier, 1961, avec Fernand Reynaud, Jean Poiret
• Le Monocle Noir, de Georges Lautner, 1961, avec Paul Meurisse
• Nous irons à Deauville, de Francis Rigaud, 1962, avec Louis de Funès, Michel Serraut, Claude Brasseur, Sacha Distel
• Le Signe du Lion, de Eric Rohmer, 1962, avec Jess Hahn
• Heureux Anniversaire, court métrage de Pierre Etaix, 1962
• La métamorphose des cloportes, de Pierre Granier-Deferre, 1965, avec Lino Ventura, Charles Aznavour, Pierre Brasseur, Françoise Rosay, Maurice Biraud
• La sirène du Mississipi, de François Truffaut, 1969, avec Jean-Paul Belmondo, Catherine Deneuve, Michel Bouquet
• Le Deuxième Souffle, de Jean-Pierre Melville, 1966, avec Lino Ventura, Paul Meurisse, Michel Constantin
• Fleur d'Oseille, de Georges Lautner, 1968, avec Mireille Darc, Maurice Biraud, André Pousse
• L'affaire Dominici, de Claude Bernard-Aubert, 1973, avec Jean Gabin, Victor Lanoux
• La Carapate, de Gérard Oury, 1978, avec Pierre Richard, Victor Lanoux

Caractéristiques techniques

Moteur	4 cylindres en ligne
Cylindrée	1290 cc
Alésage x course	75x73 mm
Taux de Compression	7.1
Carburateur	Simple, Solex 32 pbic
Puissance maxi	45 chevaux
Couple maxi	8,8 mkg à 2500 trs/min
Boite de vitesses Démultiplications 1ère 2ème 3ème 4ème MA	4 rapports synchronisés  0,310  0,590  1. prise directe  1,324. Surmultipliée  0,245
Freinage	Hydraulique à tambours
Équipement électrique	12 volts / dynamo
Poids à vide	945 kg
Carrosserie	Berline, monocoque acier
Dimensions/performances	L : 435 cm  l : 162 cm  H : 156 cm  Empattement : 258 cm  Largeur voie avant : 135 cm  Largeur voie arrière : 132 cm  Garde au sol : 17 cm  Vitesse max : 120 km/h
Train avant	Suspension par ressort à lames
Train arrière	Suspension à ressort hélicoïdaux
Direction	À crémaillère
Transmission	Arrière. Pont à vis en bronze.
Consommation	8L /100 km     Sans-Plomb 95